12 Décembre 2013
La facture de l’eau potable
Les journaux commentent en ce moment la grande disparité du prix de l’eau selon les secteurs avec des titres comme l’eau à prix d’or ou la facture de l’eau trop salée.
La facture de l’eau potable pour les abonnés est pourtant bien inférieure aux autres abonnements domestiques. Le prix du mètre cube eau potable tourne autour de 2 à 4 € sur la Bretagne. Est-il souhaitable d’être au même prix de l’eau sur toute la France ?
La gestion de l’eau a été confiée aux communes qui se sont organisées souvent en créant des syndicats des eaux et non à l’Etat. Le prix d’un secteur à l’autre varie parce que la nature n’est pas uniforme, que s’il faut traiter une eau de surface ou utiliser un puits, que si nous avons cent abonnés au kilomètre comme en ville ou seulement deux ou trois au kilomètre en campagne, que si nous habitons à la montagne où l’eau est abondante et ne nécessite pas de traitement plutôt qu’en Ille et Vilaine où la ressource est limitée, ce n’est pas la même chose donc pas le même prix. Pensez-vous que les villes soient prêtes à payer plus pour soulager les campagnes ? Pensez-vous qu’à la montagne la population souhaite participer au coût des traitements de l’eau des autres régions ?
Ne croyez pas alléger la facture d’eau potable à l’avenir, car au-delà de l’exploitation des réseaux, le renouvellement des canalisations sera toujours à faire. Ce renouvellement qui devrait être raisonnablement d’environ 2% du réseau existant chaque année est de moins d’1% en Ille et Vilaine, ce qui reporte sur les générations suivantes ce coût obligatoire ; en effet une canalisation a une durée de vie limitée (environ 40 à 60 ans) et la majorité des réseaux a été posée à partir des années 1960, sans oublier les canalisations en amiante ciment ou les vieilles fontes grises qui sont fragiles et cassent facilement.
Derrière ces disparités de coût, il y a des hommes et des femmes qui gèrent au quotidien l’eau qui arrive à votre robinet avec la qualité requise, ne l’oublions pas.
Patrick